Naître, vivre, vivre encore, vivre un peu plus ... et mourir

Pas encore la trentaine mais ayant paraît-il vécu les plus belles années de ma vie (note : j'adore parcourir d'un oeil distrait la presse féminine).
D'où l'urgence d'un bilan et d’une première pierre posée.

Je passe ma vie à regarder la somme des besoins que nous nous inventons chaque jour, parfois même je participe à la rédaction de la partition d'une mélodie qui vous chantera la nostalgie de cette jeunesse qui chaque jour nous échappe un peu plus.
Et donc vient mon tour : regarder les quelques cm2 qui entourent mon nombril pour constater l'accroissement du nombre de ces poils qui, il n'y a pas si longtemps, m'avaient empli de joie en me donnant le signal d'une nouvelle vie s'offrant à moi.
Quelques années plus tard donc, je m'inquiète de leur prolifération et de la perte de mes tablettes de chocolat pire ... je me suis presque résigné à l'arrondi vers lequel se profile ma silhouette ...

Question : Ai-je basculé ?

Pourquoi lorsque l'on est petit on ne rêve que d'être grand et lorsque l'on est grand on ne rêve plus d'être petit mais simplement plus jeune ? Notre capacité à rêver s'estompe et disparaît-elle avec l'âge ou nous sommes nous résignés à renoncer à l'impossible, à l'intentable, au pas faisable, au pas raisonnable ... en un mot ... à l'absurde ?